Didier Nourrisson sera à l’antenne de RCF pour parler des Actes du Colloque de Montbrison sur « l’eau, source de vie » et annoncer le prochain Festival d’Histoire « Limites et frontières » le samedi 19 juin, dans l’émission « à plus d’un titre » 10H15 – 11H. fréquence pour Saint-Etienne 94.7 , pour Montbrison 102.1.
Si vous avez ratez l’émission, il est possible de la podcaster sur le site internet de la radio.
Absalom, troisième fils de David, en armure est pendu par les cheveux aux branchages d’un chêne, pendant que Joab le transperce de sa lance.
Une très belle vente aux enchères de miniatures et de manuscrits aura lieu le vendredi 4 juin à 14h00 dans la salle 7 de l’Hôtel Drouot (Paris) par l’étude Binoche et Giquello.
Elle concerne en partie notre région puisqu’un psautier enluminé sur parchemin ayant appartenu à la famille Urfé sera proposé à la vente. Il contient 7 grandes miniatures dont vous avez un exemple ci-dessus.
La société historique et archéologique du Forez, La Diana, organise tous les deux ans à Montbrison, capitale du Forez, un festival d’histoire comprenant des expositions, des films, et un colloque universitaire, avec l’appui des collectivités locales et la participation des scolaires.
Le prochain festival aura lieu du 3 au 7 novembre 2020 sur le thème des limites et frontières. Le colloque qui se déroulera les 5 et 6 novembre sera consacré au même thème.
La notion de frontière est mouvante et en constante redéfinition. Historiquement, elle a connu des réalités et des perceptions bien différentes d’un monde à l’autre, d’une période à l’autre. Dans l’ordre géopolitique, la mondialisation n’a pas supprimé les frontières : si leur porosité augmente dans certaines intégrations régionales (UE, ALENA, MERCOSUR, ASEAN…), elles peuvent ailleurs prendre des formes d’une grande rigidité et constituer de véritables murs.
Les frontières maritimes sont confrontées à des problématiques spécifiques. En particulier, les délimitations des zones économiques exclusives sont âprement disputées (Spratleys et Paracels…).
Le colloque se fixe pour but d’interroger ces différentes réalités dans le temps et dans l’espace, mais aussi d’explorer cette notion dans l’imaginaire des sociétés. Aussi, plusieurs disciplines peuvent être convoquées : histoire, archéologie, géographie, sociologie, anthropologie, littérature, linguistique, géopolitique…Elles pourront recourir à des sources les plus diverses : fouilles archéologiques, documents historiques et cartographiques, œuvres littéraires ou artistiques, récits de vie, presse, etc.
Trois thèmes sont proposés pour structurer la réflexion :
1°) Faire frontière
Puisque les frontières naturelles n’existent pas car elles relèvent toujours d’artefacts, il convient de s’interroger sur ce qui fait frontière dans l’esprit humain : les bornes romaines et le limes, les fronts pionniers et les territoires vides d’hommes à certaines périodes de l’histoire, les check points et les murs contemporains, mais aussi les langues, les cultures et les religions.
2°) Baliser les frontières
Entre rapports de forces politiques ou militaires et négociations diplomatiques, la frontière (border) n’est pas figée. Son inscription spatiale évolue de même que ses modes de balisage. Elle se hérisse de lignes de fortifications, de murs (du limes antique au « mur de Trump » en passant par la ligne Maginot et le mur de Berlin) et de postes frontières aux fonctions diverses, militaires, sociales et économiques (camps militaires et postes de douane,).
Ces deux premiers axes nécessitent de bien distinguer la volonté de clore (ce sont des principes, des actes, des politiques, etc.) d’un côté et des moyens et instruments de l’autre qui recourent au droit, aux enquêtes de spécialistes, aux témoins locaux (des villageois par exemple), aux mémoires, à divers savoirs (topographie, cartographie, mathématiques).
3°) Dépasser les limites
Les frontières participent de la fabrique et de la matérialisation des altérités. Aussi convient-il d’interroger ces problématiques d’altérité entre étrangeté et proximité, échanges et conflits, hospitalité et rejet. On évoque même des frontières intérieures. La frontière joue différents rôles, entre coupure et trait d’union. Les zones frontalières sont riches de ces paradoxes, entre contrebande et régimes fiscaux et sociaux spécifiques. Les régions transfrontalières sont des interfaces qui tirent parti des discontinuités générées par la frontière. Dans cette thématique, l’expression « prendre langue » entre insulte et reconnaissance, trouverait aussi tout son sens.
Pour chacun de ces thèmes, les exemples locaux, nationaux et internationaux sont bienvenus ainsi que les propositions élargissant les champs historique et géographique (mondes extra-européens, limites maritimes).
Les communications durent vingt minutes afin de laisser un temps d’échange avec la salle et les actes du colloque seront publiés.
Les propositions de communication (2000 signes maximum y compris titres universitaires et publications d’appui) doivent être adressées à La Diana (secretariat@ladiana.com) avant le 30 avril 2020.
Le comité scientifique
Premières lectures :
David O’Connor, Stephen Quirke, Mysterious Lands, London, 2003.
Demarolle Jeanne-Marie (dir.), Frontières ( ?) en Europe occidentale et médiane de l’Antiquité à l’an 2000, Actes du colloque de l’Association interuniversitaire de l’Est tenu à l’Université de Metz 9-10 décembre 1999, Metz 2001.
Debray Régis, Le dialogue des civilisations : un mythe contemporain, CNRS Editions, 2007.
Foucher Michel, L’invention des frontières, 1986.
Foucher Michel, Le retour des frontières, Paris, CNRS éditions, 2016.
André Miquel, Géographie arabe et représentation de monde : la terre et l’étranger, Paris, 1975.
Marguerite Gonon, « Relations Forez-étranger d’après les testaments », Publications de Centre d’Etudes Foréziennes, 1970.
L’image de l’autre dans l’Europe du Nord-Ouest à travers l’histoire, Actes de colloque de Villeneuve-d’Ascq 25-26 novembre 1994, Université De Gaulle Lille 3, 1996.
Nordman Daniel, Frontière de France : de l’espace au territoire, XVIe-XIXe siècle, Paris, Gallimard, bibliothèque des histoires, 1998.
Nourrisson D., Perrin Y. (dir.), Le barbare et l’étranger : images de l’autre, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2005.
Pécoud Antoine, de Gutcheneire, Migrations sans frontières. Essais sur la libre circulation des personnes, Paris, Editions de l’Unesco, 2009.
Quétel Claude, Murs. Une autre histoire des hommes, Paris, Perrin coll. Tempus, 2019.
Wihtol de Wenden, Atlas des migrations, Autrement, 2012.
Wihtol de Wenden, Le droit d’émigrer, CNRS Editions, 2016.
Le comité scientifique est animé par trois personnes :
Daniel NORDMAN, directeur de recherches émérite au CNRS
Didier NOURRISSON, professeur émérite à l’université Lyon 1
Pierre PEYVEL, agrégé et docteur en histoire, vice-président de La Diana
membres pressentis :
Audrey BECKER, maîtresse de conférences HDR en histoire romaine à l’Université de Lorraine
Hélène BLAIS, professeur d’histoire à l’ENS Paris
Emmanuel BLANCHARD, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris 12
Stéphane BOISSELIER professeur d’histoire médiévale à Poitiers
Jean-François BRUN maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Saint Etienne
Jean-Paul BURDY, maitre de conférences honoraire à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon
Clément CHILLET maitre de conférences en histoire romaine à l’Université de Grenoble
Mathilde DUBESSET maîtresse de conférences honoraire à l’Université de Grenoble
Olivier FAURE professeur émérite à l’université Lyon 3
Jean-Luc FRAY professeur émérite d’histoire médiévale à l’Université de Clermont-Ferrand
Christian GRATALOUP, professeur émérite de géographie à l’Université de Paris 7.
Zoltan KRAZNAI, professeur en histoire contemporaine à l’Université de Bruxelles.
Renaud MORIEUX, professeur d’histoire moderne en Grande Bretagne.
André PELLETIER professeur honoraire d’histoire romaine à Lyon 2
Jean-Michel POISSON, maître de conférences en histoire médiévale à l’EHESS
Matthieu POUX, professeur d’archéologie romaine à Lyon 2
Antonio STOPANI, professeur en histoire contemporaine à l’Université de Turin
Isabelle SURUN, professeure en histoire contemporaine à l’Université Lille III
Hélène VELASCO-GRACIET professeure de géographie à l’université de Bordeaux 3.
Depuis les Journées européennes du Patrimoine, une exposition archéologique se déploie sous la voûte de la salle héraldique de la Diana. Il s’agit d’une manifestation mise en place conjointement par l’INRAP et La Diana.
Panneaux et vitrines nous éclairent sur la vie quotidienne des clarisses aux XVIIe et XVIIIe siècles mais aussi sur le travail des archéologues.
Ensuite, la visite peut se poursuivre à la maison avec les documents pédagogiques mis à la disposition de chacun.
L’exposition sera visible jusqu’au 20 décembre 2019.
Une messe sera célébrée en la chapelle Notre-Dame de Laval, lieu-dit Baffie à Saint-Germain-Laval le lundi de Pentecôte 10 juin à 10h30 par l’abbé Bruno Martin accompagné au chant par Alain Couvreur.
Près du cours de l’Aix, La chapelle Notre-Dame de Laval est un lieu de culte marial depuis le XIIIe siècle sur la route de Saint-Jean de Compostelle. Vendue comme bien national à la Révolution française, elle fut transformée en grange par ses nouveaux propriétaires. Vincent Durand et Joseph Déchelette mirent beaucoup d’énergie pour sauver l’édifice qui devient une des premières propriétés de La Diana en 1893 et fut rendue au culte le 6 octobre 1895.
Par Fabien DELRIEU, archéologue, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
RDV au musée Crozatier, 2 rue Antoine-Martin
Inscription conseillée (50 pers.) (durée 1h30)
Le début de la période gauloise ou premier âge du Fer (VIIIe – Ve siècle av. J-C.) est caractérisé en Europe occidentale par le développement d’une élite guerrière, politique ou économique. La présence de ces personnages importants est matérialisée par la découverte de centaines de sépultures au riche dépôt funéraire.
Généralement déposées sous d’imposants tumulus de terre et de pierre, ces sépultures sont présentes dans l’ensemble du domaine nord alpin occidental, du sud de l’Allemagne aux confins méridionaux du Massif central français.
Ces découvertes archéologiques attestent l’homogénéité culturelle et sociale de cette vaste région, mais également son importance politique et économique au contact des sociétés méditerranéennes.
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